Bestiole synthétique auto-enfantée dans le plaisir, oXni en fait trop avec moins que R et accouche en .txt (rap, poésie, chanson) .mp3 (trap, ballade, pop, chanson française) & .img (clips documentaires, expérimental, conceptuel, art numérique) sur l'instrumentale.

je l’ai fait en une aprem
et l’idée est venu spontanément
pour le coup les doigts dans le nez
tout est dans l’idée une fois que j’ai eu l’idée c’était fait :)
et ça a été dans des festivals d’arts contemporains et tout lol mais ça osef Pendant que certain.e.s sont cloîtré.e.s dedans, d'autres sont enfermé.e.s dehors. Le vidéo-clip La Rue propose une dérive musico-poétique dystopique dans l’espace public virtualisé sur Google Maps, une surveillance de la surveillance de.s masse.s prises en panoptech'. Dans cette mise en abîme se superposent la surveillance en présentiel, exercée par les forces de l'ordre - dépositaire de l'exercice de la violence légitime et omni-présentes dans le quartier de la Porte de la Chapelle - et la télé-surveillance qui s'en fait ici le témoin. L’Oeil du pouvoir est dupliqué : celui punitif et centralisateur de l'Etat et celui omniscient et ubiquitaire des bigs datas. Cette vidéo personnifie la rue en lui faisant conter les contrastes qui l'habitent donnent aussi à voir l'indifférence collective face aux drames qui traversent les villes mondialisées - pourtant désormais à une portée de clics de l’Oeil de toustes. mais globalement : c’est une poème que j’ai écrit à 18 ans quand je suis arrivé à Paris, qui parle de la violence de l’indifférence dans l’espace public. En 2019 j’ai décidé de le mettre en chanson et en vidéo. À cette époque je passais beaucoup de temps à errer sur google maps, ce que je fais encore parfois, c’est mieux que d’errer sur les réseaux sociaux je trouve (même si je le fais aussi). Alors je suis allé errer autour de porte d’aubervilliers, où à l’époque il y avait un grand camp d’exilé·e·s (qui depuis ont été expulsé·e·s je ne sais pas où....). La vidéo montre la violence de ce décalage de niveau de vie, la ségrégation et la surveillance policière qui l’accompagne. C’est aussi la constatation d’une double surveillance de l’espace public : physique, corporelle : policière - mais aussi virtuelle, via google maps. Notre surveillance à nous - spectateur·ice - s’y ajoute - et nous voilà prisxe dans le panoptique ou plutôt le panoptech’.