Too freak for geeks, too geek for freaks, Ada LaNerd gets bass boosted everytime it goes dun dun dun. High on heels when the party calls ; skates on wheels when the summer comes ; admin trans of burning sys ; born in flames so running fast.

J'ai d'abord regardé la vidéo tout en esquissant mes idées avec des bruits de bouche, puis j'ai mis mes idées au propre avec mon matériel.

Cette bande-son a été composée grâce du "matos de poseur" (pour citer un membre du cookie collective) garanti sans open source, open hardware ni livecoding : que des machines un peu chères, jolies et opaques (OP-1 et KO II de Teenage Engineering) et Ableton Live 9.
J'ai aussi utilisé un micro pour enregistrer des bouts de voix. Le côté brutaliste assez évident de la vidéo m'a offert un boulevard sonore (surtout que j'ai déjà moi-même filmé des lumières urbaines en traveling à vélo ou en train parce que je trouvais ça beau).

Par ailleurs, cette vidéo m'a aussi confrontée à des questions identitaires post-coloniales : les enchaînements entre rastérisation bitmap (noir et blanc très binaire en gros pixels) et RVB, le fait de produire des sons pour une vidéo faite dans une ville et un pays où j'ai jamais mis les pieds (Dakar, Sénégal), étant en plus une personne visiblement blanche malgré une histoire familiale assez complexe niveau racial...

Tout ça m'a fait réfléchir et finalement j'ai trouvé que faire de la noise sur un beat entraînant mais glitché et avec des voix confuses étaient finalement la meilleure manière de résumer le bordel que ça représentait dans ma tête.